LA PETITE MOMIE

Publié le par jacqueline66

LA PETITE MOMIE

 

 

imagesCABQA06V-masque-eg.jpg

 

 

 

Pourquoi cet article, drôle d’idée me direz-vous !

J’ai toujours beaucoup aimé l’Egypte, c’est peut être la raison pour laquelle lors de mon hospitalisation, j’ai eu la visite d’une petite momie …… réminiscence de lectures ou un peu trop de morphine ??? Allez-savoir pourquoi. C’est comme cela que l’idée de vous proposer cet article m’est venue, l’Egypte, les pyramides sont très a la mode, alors allons-y - Vous me direz ce que vous en pensez.

 

 

Ce qu’il ne faut pas oublier c’est que les Egyptiens ne croyaient pas à la mort. Ils appréciaient tellement la vie qu’il était très important pour eux de pouvoir continuer à en profiter même après la mort.

Ceci nous aide à mieux comprendre tout le rituel de la mort, rituel qui est rendu nécessaire pour pouvoir entrer dans l’au-delà. : momification, bijoux, parures de toutes sortes et les pyramides.

Les sépultures élaborées faisaient partie de cette acceptation de la mort. Les Egyptiens n’étaient pas préoccupés par la mort mais il passaient beaucoup de temps à préparer le moment où leur vie sur terre cesserait et où ils entreraient dans l’au-delà.

Les Egyptiens croyaient que la momie abritait l’âme ainsi que le Ka (double spirituel de l’homme). L’objectif dans l’au-delà est de vivre dans son Ka étant donné que ce dernier ressemble physiquement au défunt. Par conséquent, les anciens Egyptiens développèrent le processus de momification afin de conserver le corps en bon état et de préserver ses traits physiques de manière à ce que l’âme puisse le reconnaître ? En effet, la décomposition de l’enveloppe charnelle aurait également entraîné la destruction de l’âme.

 

La momification

imagesCAO0UQD9 sarkophage 

 

 

 

 

Par la momification, on tentait de préserver le plus possible la personne du mort. Aujourd’hui, la momie de Ramsès nous en dit davantage sur sa personnalité que les visages de pierre des colosses d’Abou Simbel. Les Egyptiens ne voulaient pas nier la mort mais sauvegarder au maximum l’individualité du défunt. Leurs techniques de momification parfaites nous permettent une rencontre directe avec les morts et leur histoire.

 

Le processus de la momification durait environ soixante-dix jours : le corps du défunt était nettoyé et purifié afin d’entreprendre le voyage vers l’au-delà : les organes étaient enveloppés dans des bandelettes de lin et placés dans des vases canopes, la cavité corporelle était alors remplie de natron (un type de sel du désert utilisé pour le séchage). Les embaumeurs n’ôtaient jamais le cœur du défunt, cet organe étant considéré comme le point central de l’être et de son intelligence.

Ensuite le cerveau et les tissus environnants étaient retirés avec une extrême précaution pour ne pas défigurer le visage et que la personne puisse être reconnue mais le cerveau était considéré comme une partie corporelle insignifiante.

Par la suite le corps était recouvert de natron afin d’enlever toute humidité, cette pratique permettait au corps de sécher lentement et de conserver sa forme. Le séchage nécessitait environ quarante jours. Au bout de ce temps, le natron était enlevé et le corps lavé. La dépouille était enveloppée dans des centaines de mètres de lin : chaque doigt et chaque orteil était enveloppé séparément et puis, c’était au tour de la main et du pied.

Pendant que la momie était enveloppée, des porte-bonheur, des paroles de sagesse et des prières étaient placés entre les différentes couches de bandelettes. Il était également d’usage de placer un masque, ou un portrait du défunt sur le visage de la momie, entre les couches de bandelettes qui enveloppaient la tête. Tout au long de ce processus, la momie était également recouverte de résine et finalement la momie était enveloppée dans un linceul, ou toile.

 

Une fois la momie terminée, la cérémonie et les rituels commençaient : les prêtres utilisaient un instrument particulier pour toucher certaines parties du corps et ainsi ouvrir les portes de l’au-delà : ce rituel est appelé « l’ouverture de la bouche ». L’instrument en question permettait au prêtre « d’ouvrir les sens » du défunt et la cérémonie permettait à ce dernier de manger et de parler dans l’au-delà.

Tous ces rituels achevés, la momie était enfermée dans le sarcophage, placée dans la chambre funéraire et l’accès à la tombe était bouché.

 

LE GRAND VOYAGE SUR LE LONG FLEUVEimages Momie Nil

 

LES BARQUES DIVINES

images Egypte barque solaire

 

Les barques, moyen de transport par excellence dans le monde égyptien  dans la vie de tous les jours, en raison de l’omniprésence du Nil, ont vu leur image transposée dans l’univers imaginaire. Le soleil accomplit son périple journalier dans deux embarcations spécifiques, l’une pour le jour « mandjêt », la seconde pour la nuit « mesketêt ». Véhicule de l’astre diurne et nocturne, ces esquifs représentent également les deux yeux du grand dieu en tant que support de ces manifestations.

Les barques solaires, les peintures le montrent, les Textes des Pyramides ou des sarcophages le disent, servaient certainement de façon symbolique au transport de l’âme du défunt. Ces barques quasiment divines qui ont servi au transport de ces dieux sachant tant de choses (l’agriculture, l’architecture, l’écriture, les arts….) prenant dans le culte un aspect central.

Ces barques des dieux légendaires du Premier Temps qui ont apporté en Egypte (comme en bien d’autres contrées) les bienfaits de leur civilisation ; l’astronomie, l’agriculture, l’architecture, l’écriture, faisant franchir aux pauvres habitants de la vallée du Nil un substantiel bond en avant. Comme un nouveau monde se bâtissant sur les ruines de l’ancien.

 

Le désir suprême du défunt consiste à monter aux côtés des dieux dans la barque solaire, lorsque celle-ci traverse le monde d’en bas entre le coucher et le lever du soleil. Celui qui parvenait à accompagner le voyage du soleil à travers la nuit était admis dans le cycle éternel des astres.

Au cours de son voyage nocturne sur le Nil éternel, le défunt, libéré de l’enveloppe de la momie, traversait un monde que nous qualifierions aujourd’hui d’intérieur. Les joies et les peines alternent pendant les heures de la nuit. Le défunt rencontre d’autres morts et se rencontre lui-même. Il doit maîtriser les dangers du séjour souterrain et réunir à nouveau son corps et son esprit ; car seul l’être complet, matériel comme spirituel peut accéder à l’éternité.

 

       

LES PYRAMIDES

 

 

 

 

 

Les pyramides égyptiennes témoignent de l’éveil d’une conscience. Leurs bâtisseurs se voyaient comme des êtres entre ciel et terre. Peut-être est-ce ici que l’homme a pour la première fois eu le sentiment d’être la créature le plus proche de Dieu. Les pyramides reliaient deux mondes : la terre et le ciel.

Les monuments funéraires égyptiens sont impressionnants ; mais ils reflètent surtout un amour profond des beautés de la vie terrestre. Des groupes de servantes portent toutes sortes de plats délicieux et accompagnent le défunt pour l’éternité ; Le défunt ne manque de rien. Même dans l’autre monde, il devait disposer pour l’éternité de presque tout ce qu’offrait l’Egypte. La tombe devient un lieu plein de nostalgie et de vie.

Les pyramides ne sont pas seulement des sépultures. A l’intérieur commence pour le défunt un voyage qui, pendant plus de 3000 ans, constitue le thème principal des fresques ornant les tombes royales : le pharaon doit effectuer la traversée du monde d’en bas, à l’issue duquel il espère accéder à la vie éternelle.

Les pyramides sont considérées jusqu’à nous jours comme des témoins d’autres mondes. Elles symbolisent la puissance et la gloire. Leur forme est une promesse d’éternité.

Les constructions monumentales des souverains égyptiens ne sont pas à proprement parler des lieux terrestres. Ils appartiennent à un autre monde où les hommes se mêlent aux dieux. Comme celui de Karnak, les temples représentaient des lieux de culte avant tout dédiés au monde éternel. Les colonnes ne servaient pas uniquement à soutenir un toit. De tout temps, elles furent considérées comme des liens entre terre et ciel. Et elles se dressèrent ici, intactes, pendant des milliers d’années.

Aujourd’hui encore, des Egyptiens fortunés construisent des monuments pour leurs morts, fermement convaincus que les défunts ne disparaissent pas entièrement et ont besoin d’un monde à eux.

 

 

Dans l’esprit des anciens Egyptiens, l’au-delà ressemblait fortement à leur univers des bords du Nil. Le fleuve est le symbole même de la vie. Il traverse le monde des vivants comme celui des morts. Dans les anciennes tombes, le paradis ressemble exactement au paysage champêtre des bords du Nil. Le fleuve est bordé de champs de lin et de dattiers.

Les lois de la nature étaient ressenties comme des principes divins, sources de bonheur.

 

Le regard des défunts émerge des cercueils, exprimant sans doute le profond désir de rester en contact avec le monde des vivants. Mais l’œil, réceptacle de la lumière du soleil représentait aussi le lien essentiel entre l’homme et la divinité. De même, les Egyptiens voyaient le soleil comme l’œil de Dieu.

 

Une dernière remarque : les momies égyptiennes nous font rencontrer des individualités, plus que dans aucune autre culture. Des individus à la mentalité très proche de la nôtre.

 

 

Publié dans Histoire

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
<br /> <br /> Merci de ton commentaire, j'étais triste d'en avoir aucun !<br /> <br /> <br /> Cette recherche m'a marquée : En fait toutes les religions et coutumes se ressemblent par le refus de la mort et le désir d'une vie dans "l'au-delà". Le besoin d'une vie autre, qui n'y a pas<br /> pensé, croyants ou incroyants ?<br /> <br /> <br /> Il m'a été demandé : et les esclaves ? En fait les Egyptiens étaient tous des hommes libres : des bâtisseurs de pyramides jusqu'au roi. Cela est constesté par certains mais il semble que ce soit<br /> réel.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> Ce qui concerne l'Egypte ancienne m'attire.<br /> <br /> <br /> J'ai un très beau souvenir d'une première visite en Egypte, en particulier de la fraîcheur des scènes de vie familière peintes dans les tombeaux des nobles sur la rive en face de Louxor.<br /> <br /> <br /> Tout le symbolisme utilisé dans le rituel funéraire continue à me fasciner.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre